Derrière Pleasure Principle se cache le dernier homme, Paul Ramon, exfiltré du Bryan’s Magic Tears et de la Secte du Futur. Il a trouvé le temps de finir un deuxième album « Buvez le poison » à paraitre chez Born Bad Records et dans lequel le rare bordel du premier a eu le temps de coaguler. Précédé par une réputation d’ingérabilité Defcon 1 tout en étant visiblement capable de se tenir, on est pas surpris de trouver le même niveau de paradoxe dans « Buvez le poison ».
Si on fouille à corps le disque, on trouve toute la pharmacopée musicale des quarante dernières années. Ça roule à 30 sur l’autoroute (Hacienda, dub de descente avec basses abusées) et à 90 en ville (les victimes du roi, hallu fantasy-médiévale arpégiée). Pleasure Principle a décidé que le code de la route ne s’appliquait pas à son véhicule. Chant en français ni beuglé ni chuchoté, guitares tantôt highlife, tantôt caraïbes, synthés 90, moments MTV à la vulgarité étudiée, traces de tout, traces partout.
Chanteur par obligation, de son aveu même, il s’exécute en scandant ses textes avec la morgue tête-à- claques du chanteur de Ludwig Von 88 en stage de 3ème à Manchester.
Succhiamo
Verre pilé, feulement de chats et satyres éro-alimentaires : Succhiamo revient avec sa dance brouillonne malgré les angles droits, habitée par le flow provo de Paula H. Satàn et menée à la baguette par Constance ‘panoptique’ Chlore aux machines et aux delays.