Stav nous invite dans sa coquille avec un projet introspectif aux sonorités pop chaleureuses. Petit Crustacé lunaire qui ramasse ses rêves quand la marée descend, Benjamin, avait besoin d’un alter égo lumineux qui lui permettrait de mettre en musique les émotions
enfouies au fond de sa coquille.
Stav s’est alors dévoilé avec son premier EP « Musique de supermarché », tel un héros échappé non pas d’un Marvel, mais plutôt d’un film de Michel Gondry ou de Wes Anderson.
Dans ce dernier projet, Stav arrive avec un concept fort et direct, rempli de punchlines, d’humour et d’autodérision où il raconte un quotidien qui dysfonctionne mais dans lequel on
est heureux d’être triste. Ici, les sentiments restent planqués dans un tiroir alors que les verres s’enchaînent. Le temps d’une soirée, on grimpe sur le bar et on se prend pour les rois du monde.
Chahu décrit sa musique comme étant « un doux mélange entre la psytrance et le tango,
chansons qui parlent de quand ça va bifbof. » Pour saisir le trait d’humour, il suffit d’écouter.
Des chansons pop en contraste, entre profondeur des mots et mélodies entrainantes. Chahu
compose d’abord au ukulele (clin d’oeil à la kora que lui présentait le musicien malien Toumani
Diabaté), puis l’intègre à des productions plus électroniques, explore, quitte à s’en séparer.
Pour les mots, ce sont ses maux. De la fuite en avant, des départs, des débuts, ce que ça fait
en-dedans.