BRUIT NOIR
Le nouveau Bruit Noir est encore pire donc encore mieux que les deux premiers. Voire que les trois premiers, mais ça on ne saura jamais car ils sont directement passés à l’album « IV/III ». Comme si Jean-Michel Pirès et Pascal Bouaziz voulaient d’entrée de jeu écarter l’idée de « dernier album » après s’être échappés de Mendelson (RIP). Sur les instrus abrasifs de Pirès, le fakir Bouaziz s’agite, s’écorche, balance des punchlines à rendre jaloux les meilleurs artilleurs du rap, tire avec une hilarante mauvaise foi sur tout ce qui bouge ou ne bouge plus (y compris lui-même), dérange, choque, attendrit, agace. Et encore, on ne parle là que de ce qui arrive sur le disque, car en live nul ne peut prédire, pas même Bouaziz, ce qui lui passera par la tête une fois sur scène, n’étant jamais avare de longue tirades pince-sans- rire, qui font de chaque concert un moment toujours unique, souvent inique.