Trois têtes bien connues du paysage musical tourangeau s’unissent avec la curiosité des touche-à-tout. Celle qui veut explorer et comprendre le psychédélisme d’un King Gizzard, celle qui ne vibre que sous la tension rythmique du Kraut allemand 70’s, celle qui dépoussière et modernise. Un vaisseau modulaire trône entre deux batteries qui se font face, sorte d’engin massif conçu pour la conquête en looping et la transe répétitive.
Virages et changements de vitesse, chants mélodieux et cris du cœur, Meule sait préserver, peaufiner et accroître la tension dans la finesse et le lâcher prise. Une invitation à une danse animale, collective, qui se ressent plus qu’elle ne se pense, eux seuls au contrôle, auditeur et foule, passagers de ce space trip jouissif.
Vipères Sucrées Salées ne descend pas des villes portuaires ou du Grand Est mais bel et bien des gorges de la dèche. Le trio lyonnais chante en français ses déambulations citadines sur des rythmes acérés de guitare et autres balades synthétiques. Vipères Sucrées Salées c’est des comptines délurées et autres cavalcades en tempos rapides qui se jouent des affres de la cold wave, au profit d’une pop mielleuse et décadente.