Le projet Mù est né de l’envie de créer un orchestre de post-rock instrumental, laissant l’auditeur naviguer sur des mélodies simples et enivrantes, des couleurs électriques et acoustiques, des chansons sans texte, qui laissent place à la réflexion et à l’imagination; et dont les compositions pourront être inspirées tant par Mark Hollis que par Nino Rota.
Le quatrième album de Laetitia Shériff s’intitule Stillness, et il prend la forme d’un miroir. Il a fallu du temps pour polir ce disque-là : poser son fardeau, se reposer, reprendre son souffle, avant d’assembler les chansons comme on construit un feu.
Avec des bribes de phrases, collectées et archivées, des mots trouvés ou inspirés par des lectures, choisis et longuement soupesés, puis mis au chaud, Laetitia a fait des provisions. Reste à composer le puzzle. Celui-ci prend la forme d’un visage, le sien. Le contraire du miroir aux alouettes que nous tendent les réseaux sociaux, où l’on se voit toujours tel que l’on n’est pas. Ici le portrait est celui de Laetitia Shériff, dans sa vérité, mais peut aussi servir à qui veut : le miroir contient en puissance tous les visages humains.