Delight c’est le festival de Petit Bain qui place la curiosité et l’émergence au cœur de sa programmation. Durant trois jours Petit Bain fusionne ses deux passions que sont la musique et la gastronomie. Cette année, Petit Bain a tricoté une programmation avec des artistes audacieux.ses et radicales.ux imaginée en collaboration avec quatre labels. Ainsi pendant trois jours c’est autant nos passions que la collaboration et le partage que nous célèbrerons avec Bongo Joe, Teenage Menopause, Maple Death, færies records et Hello Ernest.
Derrière cet alias se cachent deux personnalités bien connues des sphères underground hexagonales : Olivier Demeaux, claviériste de Cheveu, également membre du projet drone-ambient Accident du Travail, et Armelle Oberle, dont on a déjà pu entendre la voix unique chez The Dreams ou Badaboum.
Heimat a surpris de nombreux auditeurs par l’originalité de ses compositions, inspirées aussi bien par la new wave et la trap-music que par les enregistrements ethnographiques d’Asie du Sud-Est.
Le chant inspiré d’Armelle, aux accents approximatifs (allemand, italien) combiné aux ambiances post-wave d’Olivier, évoque X-Mal Deutschland, Malaria et, bien entendu, la grande Nico. À la fois étrange et lyrique, leur premier album s’est imposé comme un classique du genre.
Heimat a sorti son deuxième album, Zwei, le 7 mai 2021.
De nombreux DJ prétendent être les champions de la liberté, la
fougue, l’éclectisme, mais rares sont ceux qui brisent réellement les frontières ou s’écartent des conventions. Elena Colombi est DJ et cherche à jouer avec les émotions de ses auditeurs et de son public via des commutateurs d’intensité, de tonalité, en jouant avec la clarté et l’obscurité.
Son approche distinctive est vraiment unique, en partie
grâce à une compréhension des différentes cultures musicales, des sons et des rythmes nés de voyage à parcourir le monde avec sa famille dès son plus jeune âge.
Basé près de la lagune vénitienne, Samuele Gottardello aka Blak Saagan, fabrique depuis des années sa propre musique de bibliothèque en fusionnant la tradition des OST psychédéliques italiennes des années 60/70, l’ambient, le drone, l’électronique rythmique avec les paysages kosmische kraut et la vague industrielle pour créer des expériences hypnagogiques rituelles.
Alors que son premier disque, « A Personal Voyage », explorait l’espace, influencé par le travail du cosmologiste Carl Sagan, « Se Ci Fosse La Luce Sarebbe Bellissimo » est une bête complètement différente, une atmosphère terrestre sinistre imprègne les enregistrements, un rythme lancinant et implacable qui décrit la complexité de cette nouvelle entreprise. Un travail monstrueux de dévouement et d’architecture sonore qui étudie et retrace l’une des pages les plus tristes et les plus obscures de l’histoire italienne : l’enlèvement en 1978 de l’ancien premier ministre Aldo Moro par les terroristes des Brigades Rouges. Avec des clins d’œil à Morricone, Carpenter, Kosmische Kraut, Egisto Macchi, Goblin, Italian Psych et Library Music, c’est un disque tentaculaire qui n’a pas peur de franchir les frontières.
L’intimité comme voie sacrée, l’intimité comme arme, l’intimité comme réaction, un rituel nocturne qui devient une routine de survie éloquente mais essentielle.
WOW a toujours été la perle secrète, l’une des expressions artistiques les plus brillantes et les plus vitales du paysage politique italien, aujourd’hui désastreux. Un rappel, s’il en était besoin, de l’incroyable tableau de musique, de cinéma, d’expérimentation, de poésie et d’artisanat que le « bel paese » a généré jour après jour pendant des années.
Basé à Rome et centré sur le partenariat créatif de China Blu et Leo Non, WOW écrit de belles chansons depuis des années, assimilant et incarnant l’esprit intransigeant de leur quartier de Pigneto, l’hypnotisme visuel et les lumières vacillantes des débuts de Cinecittà, la pureté déglinguée du rock’n’roll et du punk primitif et la gloire indéniable de la canzone italienne des années 60, où des voix de rêve telles que Mina et Patty Pravo étaient soutenues par des musiciens d’un autre monde qui pouvaient mettre l’auditeur à ses pieds d’un simple roulement de tambour.
C’est ça WOW aujourd’hui, une intimité existentielle, un nouveau plan, un point d’observation qui vient de l’obscurité, prêt à laisser la lumière du jour prendre le dessus juste pour un autre jour.
Priscilla Trâm
Surprenante et entière, la cuisine de Priscilla est une savante adéquation entre assiettes bistrot et marqueurs sud-est asiatiques assumés avec le souci des assaisonnements toujours au cœur de tout.
Priscilla alias Trâm Trâm’s Kitchen on connaissait déjà bien ERNEST : on l’a rencontré au tout début de la crise du COVID dans les cuisines du Perchoir Ménilmontant où elle est venue faire du bénévolat, puis elle nous a régalé à CHEFFES !
Ses plats phares ? Os à moelle entier et tartatre à la viet, carré d’agneau sauce bbq chili aux mirabelles, chicken-wings au caramel nuoc mam cirtron vert… ! Priscilla a commencé il y a 6 ans à cuisiner des dîners privés, caterings, et pop-ups en proposant des menus mélangeant cuisine bistronomique française de saison et ses origines vietnamiennes, tout en continuant d’exercer son métier d’avocate au barreau de New York. Elle est habituée des résidences, et aujourd’hui, elle prépare l’ouverture prochaine de son restaurant TRÂM qui sera situé à Paris 11.
Margaux Fary
Margaux est cheffe du restaurant solidaire de l’association Ernest, elle dirige les équipes cuisines et compose un menu allégrement bistrotiers le midi. La jeune cheffe formée par Pauline Labrousse au Coucou sait mettre sa créativité et gourmandise dans les plats végé comme carné.
