Masterclass Guitare avec Artie (The Psychotic Monk)
15h-16h30 – Mixité choisie (femmes et minorité de genre)
Approche modulaire et détournée des pédales d’effets, pratique transformée de la guitare (et autres instruments dont on peut alterer le signal via des effets), design sonore live improvisé
Comment assembler un pedalboard en fonction du son que l’on veut generer, comment détourner l’usage des effets de manière créative, comment préparer sa guitare pour optimiser son usage avec des effets sonores
Rechercher la perte de contrôle et l’instinct via l’improvisation et l’aléatoire, s’émanciper des cadres normatifs imposés à la musique amplifiée occidentale »
Influencée par la scène Noise et No-Wave de Berlin à New-York, en passant par la scène Post-punk aux prémices des découvertes électroniques en Angleterre du milieu des années 70, mais aussi par le mouvement Hyperpop et la musique post-internet qui rompt avec les frontières entre les genres et les esthétiques, Artie a développé une approche de la guitare marginale, cherchant à s’extraire des normes liées à cet instrument et plus globalement aux musiques amplifiées
Au sein de sa pratique, la guitare n’est qu’un prétexte pour déclencher une chaîne de sons synthétiques et percussifs générée par la modularité de son pedalboard, qui devient son instrument central.
Depuis toujours passionnée par le son envisagé comme une matière à sculpter, elle a passé des années à expérimenter et à performer au sein de son groupe Psychotic Monks, à travers des centaines de concerts, et a développé une approche de la performance basée sur l’improvisation, l’erreur, l’instinct et la perte de contrôle. Ces expériences lui ont permis progressivement de lier sa pratique avec son cheminement politique et personnel. La performance live devenant un point de départ pour rompre avec le contrôle social, pour l’émancipation, la réappropriation de soi, de son corps, et l’empouvoirement.
Influencée par des artistes comme, entre autres, Kim Gordon, Genesis P Orridge, Sophie, The Raincoats, Arca, Clipping ou Death Grips, elle ancre sa pratique musicale au sein du mouvement Riot grrrl qui assume l’essence politique des représentations culturelles et transforme l’expérience musicale en une révolte contre toute forme de pouvoir, comme le patriarcat et le colonialisme, contre le contrôle des corps et des identités, dans le but de générer des espaces collectifs de soin et d’apaisement face aux violences de la société occidentale.