Cela fait un peu plus d’une décennie que le surnom « Mykki Blanco » a été créé  d’abord comme un projet d’art vidéo dépeignant un personnage féminin adolescent postant des vlogs et des raps sur les médias sociaux, mais il a inévitablement évolué en un véhicule de découverte de soi dans le voyage de l’artiste pour former son identité personnelle.

Mykki a poussé le hip-hop jusqu’à certaines de ses limites les plus infranchissables, mêlant des éléments bruitistes et expérimentaux à des sons club et trap, tout en forgeant une voie subversive unique au sein d’un genre historiquement empêtré dans un réseau idéologique problématique de misogynie, d’homophobie et de transphobie. Et alors que Blanco a été largement reconnu comme un pionnier du sous-genre du     « queer rap », la musique qu’il crée dans ce nouveau chapitre de sa carrière représente une évolution musicale significative vers l’éradication des limites des catégories de genre et la destruction de la perception précédente du plafond de leur portée potentielle.

A 25 ans, le Kaiju est l’un des noms les plus prometteurs de la scène alternative parisienne. Kaiju est à la croisée des genres, entre ghetto tech, hyperpop et hip hop. Après avoir performé et produit des artistes aux États-Unis de 2016 à 2020, c’est aujourd’hui au sein de la scène queer parisienne qu’iels ont trouvé leur terrain de création le plus épanouissant, et lorsqu’iles parviennent à exprimer la beauté des cultures qu’iels ont façonnées dans leur musique.