Au sein de FOUDRE! sont réunis Frédéric D. Oberland (Oiseaux-Tempête), Paul Régimbeau (Mondkopf) et Romain Barbot (Saåad). « Un supergroupe de super-sondeurs des profondeurs, qui se réunit ponctuellement pour des sessions d’improvisation rituelle où il invoque par le bruit et le bourdon les divinités du chaos et de la désolation » (Olivier Lamm, Libération).
Un trou noir où Emptyset, Godflesh, Ben Frost, Khanate et Whitehouse seraient malaxés avec une grâce toute particulière, une poésie qui prendrait le temps de surfer l’extrême et d’évoquer à son tour des instants de cinéma. Dans un flot d’improvisation totale, tout ce qui émane des sessions enregistrées par ce duo mystérieux d’ingénieurs du son et musiciens (entendus récemment derrière la production de Oiseaux-Tempête) nourrit une matière éminemment organique, qui fait parler les machines et touche d’un peu plus près à ce qui nous rend humain. Entre les mantras étranges au vocoder, les chuintements et les interférences au rythme lourd, au fil d’ambiances et de textures qui s’entremêlent et surprennent, on se laisse aller à leur film, et à une certaine idée du désastre qui étend son onde de choc jusque dans les interstices des espaces que l’on habite.
4 août 2020, Beyrouth explose. Depuis l’oeil du cyclone et la ville dévastée, Charbel Haber & Fadi Tabbal, deux activistes de la scène underground du Moyen-Orient (The Bunny Tylers, Scrambled Eggs, Johnny Kafta Anti-Vegetarian Orchestra, Orchestra Omar…) composent « Enfin La Nuit », un album cosmique et intime, évoquant autant l’ambient orchestrée de Stars of the Lid que les compositions minimalistes de Terry Riley ou d’Arvo Pärt. Complaintes soniques et spleen lumineux, un requiem pour tous les corps qui y sont tombés, pour celles et ceux qui résistent, de chair et de pierre, de sang et de musique.
Le projet solo de musique expérimentale de Mélodie Blaison propose une introspection sonore où s’articulent un travail de field recording synthétisés, de voix et de différentes flûtes dont des créations personnelles en céramique, évoluant sur drone mélancoliques. Paysages sonores méditatifs ou exploration de fréquences sombres, chaque live est pensé comme un grand collage de sculptures intuitives et de souvenirs déformés, donnant accès à un spectre émotionnel libre où se côtoient fiction poétique, rêve, fantômes du futur et rituels.
