Parlor Snakes est une entité mouvante, dont la colonne vertébrale est le duo franco- américain Eugénie Alquezar / Peter K et qui se transforme à chaque album. De leur premier LP («Let’s Get Gone») sous perfusion rock&’roll, en passant par les incursions garage du second («Parlor Snakes», enregistré par Matt Verta-Ray à New-York) et le psychédélisme noir du 3ème («Disaster Serenades»), Parlor Snakes évolue aujourd’hui vers un rock plus ambiant, aux sonorités froides, voire glaciales.
C’est dans leur laboratoire intime que le duo démarre un nouveau projet où même les guitares sonnent comme des synthés. Conçu dans leur studio à Paris, dans un élan low-fi, «Cut Shadows» est un 4ème album qui signe le retour d’Eugénie et Peter, seuls à la réalisation de l’enregistrement à la production. Un album nimbé d’effervescence où l’atmosphère onirique, développée et peaufinée avec rage prend ici autant de place qu’un riff de guitare rock.
Leur approche musicale éclectique (rock, post-punk, krautrock, dark pop, cold wave), toutes influences bien digérées, les pousse à expérimenter autour de nouvelles sonorités et structures, sans jamais rogner sur les mélodies et les textes, à leurs yeux tout aussi importants que la musique.
Quatuor sur scène, ils s’entourent de musiciens (Greg Demson à la batterie et Mike Prenat à la basse) sachant jouer sur la retenue, contenant la violence froide des compositions avant le grand lâché de décibels, alternant passages éthérés et brutale explosion de guitare saturée.
S’affranchir et s’émanciper des ombres du passé pour aller vers une plus grande liberté de mouvement, c’est là tout le sens du titre de l’album. Une musique faite pour bouger… Le corps en mouvement et l’esprit en déroute.
Gliese et Kepler
Il y a des noms qui racontent une histoire, Gliese et Kepler évoquent celle d’un ailleurs, d’une autre atmosphère, d’un rêve que de tout temps les hommes et les femmes ont voulu percer. Mais des histoires, il y en a suffisamment sur Terre, ce sont celles-là que les quatre membres de Gliese Et Kepler ont choisi de raconter.
Après un premier album en anglais aux textes contemplatifs et poétiques, le groupe écrit désormais en français pour appuyer son propos. Il chante et joue la folie sociale, la découverte du monde dans sa beauté et ses erreurs, il dépeint des personnages profondément humains, figures victimaires ou héroïques de notre monde. En pleine mutation, le groupe s’éloigne des pédales de réverb pour retourner au sens premier de leurs mélodies. L’harmonie, les rythmes et le jeu sont au service de l’histoire racontée. Le groupe a récemment sorti son disque intitulé « Bonsoir », produit par Syd Kemp (Ulrika Spacek, Thurston Moore, Julien Gasc…)