Preoccupations est un groupe canadien de post-punk originaire de Calgary, Alberta, formé en 2012 sous le nom de Viet Cong. Le groupe est composé de Matt Flegel (chant, basse), Scott Munro (guitare, synthé), Daniel Christiansen (guitare) et Mike Wallace (batterie). Flegel et Wallace étaient auparavant membres du groupe Women, qui s’est séparé en 2010. Le style musical du groupe a été décrit comme du « post-punk labyrinthique ».

A propos du nouvel album 

Avec amour et fierté, Preoccupations vous présente : Ill at Ease, son cinquième album et le premier sur le label Born Losers.

Après des milliers d’heures passées à scruter les moindres détails de ce disque, je me retrouve avec la tâche peu enviable d’essayer d’expliquer pourquoi nous avons fait ce truc, ce que c’est, et qui nous sommes.

Cela fait 13 ans que le groupe se définit et se redéfinit, avec beaucoup de chance. Chanceux si l’on ne compte pas tous les os brisés, les véhicules cassés, le matériel explosé, le matériel volé, les bagages perdus, les amis perdus, l’ouïe perdue et les esprits perdus.

Nous avons un jour pensé que certains de ces malheurs pouvaient être exceptionnels, mais en vieillissant, nous réalisons que ce ne sont que des choses qui viennent avec le métier, et les récompenses que nous obtenons avec le temps qui passe. Nous avons joué plus de 400 concerts à travers le monde, en vivant et en travaillant généralement ensemble. Nous avons vieilli ensemble, réalisant des albums en cours de route. Certains ont même été raisonnablement acclamés, d’autres ont été simplement tolérés.

Ce qui nous amène à aujourd’hui et à notre album Ill at Ease. Il est difficile de dire comment il s’inscrit dans notre répertoire, mais il est certain qu’il puise dans des endroits ou des genres que nous n’avons pas utilisés par le passé. Que nous voulions l’admettre ou non, toute musique que nous é

coutons en ce moment est, j’en suis sûr, toujours en train d’informer notre subconscient collectif. 

Le puits des choses sombres sur lesquelles écrire ne semble pas s’être tari, et c’est là que j’ai toujours tendance à puiser mes paroles. L’évacuation de toutes mes angoisses dans une chanson est souvent le seul moyen pour moi de survivre à une journée. Certaines chansons existent dans un monde aux plaines stériles de terre brûlée, couvertes d’une poussière de honte, d’effroi, de mort, où toutes les choses que j’aime sont des choses qui me tuent. D’autres viennent du point de vue d’un autre monde lointain, regardant vers le ciel dans un océan de science-fiction où règnent l’espace, la solitude et un léger espoir. Parfois, je regarde le monde dans lequel nous vivons aujourd’hui avec incrédulité, hilare et insatisfait de la façon dont les choses se sont passées, et je suppose qu’il ne faudra pas attendre longtemps avant que tout ne soit fini. Certaines chansons ne sont que le reflet de mon regard sur mes pieds, alors que je me traîne en me demandant ce que je fais de moi-même, et si le sol ne va pas se dérober sous mes pieds à n’importe quel moment.

Au bout du compte, il s’agit simplement d’une autre collection de nouvelles chansons, et après 13 ans, c’est notre plaisir et notre privilège de continuer à faire de nouvelles choses et à partager ces nouveaux mondes que nous avons créés. Pour l’instant, le sol est toujours fermement ancré sous nos pieds, mais il est difficile de se débarrasser du sentiment que ce ne sera peut-être pas pour longtemps, et que nous serons toujours Ill at Ease.