Organisé par Persona Grata
ven 31 mars 2023
20h00

The Young Gods play Terry Riley In C Flint Glass

> Tarifs
Sur place : 32 €
Prévente : 28 €

The Young Gods play Terry Riley In C

Les Young Gods publient, chez Two Gentlemen, «Play Terry Riley In C». Autant dire qu’il s’agit ici de la rencontre, fertile, de deux monuments qui ont participé à dessiner la musique aventureuse de ces dernières décennies. Terry Riley, né en 1935, est la pierre angulaire sur laquelle se sont appuyés un nombre considérable d’artistes pour libérer leur rapport au processus et aux méthodes de création ; de la même manière, les Young Gods ont révolutionné, dès la seconde moitié des années 1980, le rapport au rock en convertissant la guitare en sampler. Le dialogue entre ces deux pionniers articule un disque particulièrement enflammé.

Composée et créée en 1964, In C est une pièce majeure du répertoire de la musique contemporaine de la seconde moitié du XXe siècle, et un moment charnière de son histoire. Novatrice, In C l’est à plusieurs titres – par sa structure tout d’abord : sa partition se réduit à 53 phrases musicales, que chaque instrumentiste doit répéter dans l’ordre de leur apparition, autant de fois qu’il le souhaite ; son instrumentarium n’est pas précisé ; l’élan de la performance n’est pas donné (verticalement) par une direction d’orchestre, mais (horizontalement) par l’écoute mutuelle des musiciens. En résulte une œuvre parfaitement ouverte, bâtie de manière participative par l’ensemble des exécutants. Cette structure particulière influe sur la nature musicale de la pièce : In C (et c’est là un autre de ses caractères révolutionnaires) fut la première œuvre à proposer une synthèse aboutie de la répétition et de la variation. Se plonger en elle, c’est expérimenter une pulsation, un tissu sonore tournoyant, mais différent à chaque orbite accomplie.

Dans cet album, les Young Gods proposent une nouvelle interprétation d’In C, en trio et avec leur propre vocabulaire sonore – dispositifs électroniques, batterie, guitare. Leur parti pris a été de suivre la partition et les indications de Terry Riley, en aménageant quelques espaces de liberté supplémentaires, par exemple en termes de gestion de l’intensité sonore – qui évolue, en plusieurs longs cycles, du presque silence à l’éruption et inversement. Le choix a aussi été fait de conserver, tout au long de la performance (exécutée en conditions live), un tempo constant : c’est ainsi que se construit un flux hypnotique, une présence musicale continue qui serpente et oscille en anneaux perpétuellement changeants, en ambiances qui se métamorphosent d’une manière parfaitement fluide.
Dès la première minute, «Play Terry Riley In C» installe une pulsation qui va charpenter l’ensemble de la performance. Clic osseux, ligne de basse souterraine, charleston, guitare, motifs ternaires… autant de strates qui surgissent les unes après, se superposent, s’entremêlent, s’imbriquent pour bâtir un courant qui vous emporte et ne vous lâchera plus. On pourrait y voir l’évocation d’un éveil progressif – une prise de conscience de l’agencement des possibles.

Mais ce n’est que le début. En se développant par une suite de crescendos et de decrescendos, en jouant sur l’adjonction et le retrait répétés de phrases musicales, en intervenant de manière sensible sur la qualité sonore (timbre, grain, altérations) de ses éléments, la pièce aligne une suite d’ascensions, de plateaux extatiques et d’accalmies qui donnent à l’œuvre considérée dans son ensemble toutes les caractéristiques d’une forme vivante. Et cette bête-là possède un métabolisme particulièrement tranchant : elle rugit, elle vole, elle mord, elle vous enserre, elle vous ouvre l’esprit. Surtout : elle danse sans s’arrêter, à flux tendu.
Le mot d’ordre de «Play Terry Riley In C» est celui du jeu et de l’écoute mutuelle ; il est aussi de proposer une suite de défis, d’interrogations, de «peut-être» musicaux qui s’articulent en une beauté cohérente. Ou, pour le dire avec les mots des Young Gods, «de poser les conditions pour que de la musique puisse exister».

Flint Glass

Electronica, post-industrial, ritual, dark ambient, IDM

Signé sur Brume Records, son propre label, mais aussi sur Ant-Zen, Tympanik audio ou Funkwelten, l’œuvre du parisien Flint Glass est une électro industrielle cinématographique à la fois ambiante et rythmique, inspiré par la littérature fantastique dystopique de Philip K. Dick et les atmosphères particulièrement sombres et angoissantes de l’écrivain H.P. Lovecraft.
Flint Glass nous invite à un voyage électronique au format cinémascope, film sonore glacé aux nappes voluptueuses fortement texturées de sonorités industrielles, relevées par des rythmes tour à tour dansants, intrigants, sombres, mécaniques et cinglants.
Outre ses collaborations avec Téléphérique, Polarlicht 4.1, This Morn Omina, Empusae au travers de son side-project rituel tribal Tzolk’in, Collapsar ou plus récemment avec Cent ans de Solitude pour un projet de ciné-concert, il a aussi intégré Brighter Death Now en live aux côté de Roger Karmanik, le fondateur du label Cold Meat Industry.
Flint Glass joue régulièrement dans toute l’Europe et figure à l’affiche des plus grands festivals de musique sombre européens tel que le Wave Gothic Treffen, Maschinenfest, Wroclaw Industrial Festival aux côtés des plus grands noms de la scène industrielle mondiale.